La psychosomatique relationnelle reprend les fondamentaux de l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers, une approche dite « humaniste », empathie, congruence et considération positive inconditionnelle. Cette posture est facilitatrice d’une entrée et d’une « durabilité » de la relation patient/thérapeute. La psychosomatique relationnelle, une approche globale de l’être humain, corps biologique et psychique dans une unité, donnant une vue d’ensemble. Un être humain qui se construit par la relation avec autrui et dont le fonctionnement en découlera. La psychosomatique prend en compte l’organique et le fonctionnel. La relation désigne le lien instauré entre : le fonctionnement psychique et la situation dans laquelle la personne est engagée. Le fonctionnement, selon le champ de la psychosomatique relationnelle, se définit par rapport à l’activité onirique et la fonction de l’imaginaire, suivant que les rêves et l’imaginaire soient présents ou absents, présents puis absents, absents ensuite présents. La situation relationnelle relève d’un conflit soluble ou insoluble. Le conflit soluble, a des solutions et des compromis possibles, serait un lien avec des pathologies fonctionnelles. Le conflit insoluble, est ce que nous appelons impasse, il en existe plusieurs formes. C’est un conflit sans issue selon différentes structures : Le dilemme, l’épuisement, la contradiction, le cercle vicieux ou l’alternative absolue. La temporalité est impactée, elle peut sembler circulaire, répétitive, linéaire, discordante ou figée, avec une absence d’activité onirique, et ramenant à un fonctionnement adaptatif ou mixte. L’impasse peut être mise en rapport avec une pathologie organique et mentale, sans causalité linéaire. Ce n’est pas un lien de causalité direct mais cela peut être envisagé comme une re-disposition d’une pathologie particulière du corps réel dans un ensemble. Selon Sami Ali, le conflit insoluble semblerait être « lié à la question d’identité. En schématisant à l’extrême, on peut dire que l’identité de soi, qui signifie la possibilité de se poser comme différent relativement à l’autre, n’est pas définitivement acquise dans les allergies, alors que dans les pathologies auto-immunes, la différence est acquise mais se perd ensuite pour diverses raisons. L’impasse dans le cancer, en revanche, ne renvoie pas à la possibilité d’être différent, mais simplement d’être ».